En ces temps d’examens, de départs en stage ou de formation professionnelle, la Rédaction n’a hélas pas pu honorer son objectif d’un article quotidien ces derniers jours. Nous vous prions de nous excuser. Voici plusieurs articles pour compenser ce retard.
Le cas de Jean-Marie Leclair est assez singulier, dans l’histoire de la musique baroque. Né en 1697 à Lyon, il marqua durablement ses contemporains par sa virtuosité au violon et fut également célébré pour ses talents de compositeur. Ayant surtout composé pour le violon (on lui doit de nombreux concertos et sonates), il s’est essayé une fois seulement à écrire une tragédie musicale, Scylla et Glaucus, qui fut un succès immédiat. L’on qualifia même sa musique de « supérieure à tout » ce qu’on pouvait trouver en Europe à l’époque. Aujourd’hui, son répertoire de concerti est très peu joué et enregistré, bien qu’il vaille la peine d’y porter une grande attention tant l’art du compositeur s’avère complet.
Leclair est resté tristement célèbre pour son assassinat, au summum de sa gloire, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764. Ce crime ne fut jamais élucidé, mais donna lieu à de multiples spéculations (un livre a été écrit dessus : L’assassinat de Jean-Marie Leclair, de G. Gefen).
Ci-dessous, une jolie Chaconne, qui se joue généralement de manière lente et solennelle, avec répétition des motifs, construite sur une basse en tétracorde descendant. Elle est assez peu discernable de la passacaille.